Une étude sur la toxicité des pesticides en Allemagne estime qu'il faut agir

19.01.2023 - Allemagne

Les risques liés aux pesticides en Allemagne ont considérablement évolué au cours des 25 dernières années, comme l'indiquent les scientifiques de l'Université technique de Rhénanie-Palatinat de Kaiserslautern-Landau (RPTU) dans une étude récemment publiée. Les risques pour les vertébrés terrestres ont diminué pendant cette période, mais ceux pour les poissons, les plantes terrestres et les organismes du sol ont simultanément augmenté. Aucune tendance claire n'a été observée pour les autres groupes d'organismes. Selon l'équipe de recherche, ces résultats sont particulièrement importants au vu du plan de l'Union européenne (UE) visant à réduire les risques liés aux pesticides de 50 pour cent d'ici 2030.

Grafik: RPTU, Sascha Bub, 2023

Risques liés aux pesticides pour les pollinisateurs en Allemagne

Si les pays de l'UE veulent atteindre cet objectif, ils doivent agir : "Pour réduire les risques liés aux pesticides au niveau national ou continental, on peut par exemple utiliser de plus petites quantités de pesticides ou remplacer une quantité constante par des pesticides moins toxiques", explique Sascha Bub, auteur principal de l'étude, son hypothèse de base. En se basant sur cette hypothèse, les chercheurs de Landau ont développé une méthode simple d'évaluation des risques : "Si l'on multiplie la quantité utilisée et la toxicité de chaque pesticide utilisé dans un pays au cours d'une année et que l'on additionne ensuite les produits de la multiplication, on obtient un indicateur approximatif de l'évolution des risques liés aux pesticides sur plusieurs années. Nous appelons cet indicateur "toxicité totale appliquée"", explique Bub. La toxicité spécifique des pesticides vis-à-vis des différents groupes d'organismes varie fortement, parfois d'un milliard de fois. Certains pesticides sont particulièrement toxiques pour les pollinisateurs, d'autres pour les organismes du sol ou les plantes. C'est pourquoi les auteurs de l'étude ont calculé la toxicité totale appliquée pour 292 pesticides utilisés en Allemagne entre 1995 et 2019 pour huit groupes d'organismes différents, en utilisant 1889 valeurs seuils issues de la procédure d'autorisation des pesticides de l'UE.

Résultat : en Allemagne, la toxicité totale appliquée n'a diminué au cours des 25 dernières années que pour les vertébrés terrestres, alors qu'elle a augmenté dans le même temps pour les poissons, les plantes terrestres et les organismes du sol. "L'augmentation concernant les organismes du sol mérite d'être prise en considération, car ils jouent un rôle déterminant dans le maintien de la qualité du sol. L'augmentation des risques pour les organismes du sol pourrait également avoir un impact à long terme sur la productivité agricole", a déclaré Bub. L'augmentation chez les poissons est également remarquable, car depuis de nombreuses années, on s'efforce de réduire la toxicité des pesticides pour les vertébrés, donc aussi pour les poissons, et une tendance à la baisse correspondante avait également été constatée dans une étude précédente pour les Etats-Unis.

Les méthodes d'évaluation de la réduction des risques doivent être améliorées
L'étude discute également ses résultats par rapport au règlement européen sur l'utilisation durable des pesticides. Celui-ci prévoit une réduction de 50 pour cent des risques liés aux pesticides d'ici 2030. "Chaque objectif de réduction des risques a besoin d'indicateurs pour évaluer son succès", remarque Ralf Schulz, co-auteur de l'étude. "Nous avons comparé l'indicateur de risque harmonisé de l'UE avec la toxicité totale épandue afin de comprendre pourquoi l'indicateur de risque de l'UE indique un risque en baisse, contrairement à nos résultats". Les scientifiques critiquent le fait que l'indicateur de risque de l'UE ne fait pas de distinction entre les différents groupes d'organismes et qu'il attribue des catégories de risque fixes aux différents pesticides au lieu de prendre en compte leur toxicité spécifique vis-à-vis des différents groupes d'organismes. Du point de vue des scientifiques de Landau, l'indicateur de l'UE n'est donc pas approprié en tant qu'indicateur de risque. "L'utilisation de l'indicateur de risque harmonisé ne tient pas compte d'un facteur essentiel des risques liés aux pesticides, à savoir la toxicité", souligne Schulz. Cet indicateur ne reflétait pas le fait que certains pesticides sont de plus en plus toxiques pour certains groupes d'organismes. De plus, selon Schulz, il est conçu d'une manière qui fait qu'une simple recatégorisation des pesticides peut déjà entraîner une tendance à la baisse. "L'UE s'est fixé des objectifs ambitieux pour réduire les risques liés aux pesticides. Les méthodes utilisées pour contrôler la réalisation de ces objectifs devraient être aussi solides que possible".

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