PORTRAIT : Claus Hipp, pionnier de la bouillie bio pour bébés, fête ses 85 ans

24.10.2023
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De nombreux téléspectateurs connaissent encore Claus Hipp grâce à la publicité, sous les traits d'un gentil homme âgé à la couronne de cheveux blancs, debout dans un champ et brandissant un petit pot de bouillie pour bébé : "Je m'y engage avec mon nom !" Des millions de personnes ont sans doute grandi avec sa bouillie de carottes. Dimanche, il fêtera son 85e anniversaire.

"Je vais bien", a déclaré Claus Hipp à l'agence de presse allemande. Ce sont désormais ses deux fils qui gèrent les affaires du groupe, dont le chiffre d'affaires annuel avoisine le milliard d'euros. Mais le senior se rend encore régulièrement dans l'entreprise de Pfaffenhofen, en Haute-Bavière, où il a un bureau et un secrétariat et continue à s'activer, a déclaré un porte-parole de l'entreprise.

Claus Hipp fêtera son anniversaire dimanche avec sa femme, ses cinq enfants, ses petits-enfants - "ils sont maintenant 15" - et ses proches. "Le lendemain, j'invite le personnel de Pfaffenhofen à un déjeuner commun. Avec plus de 1300 collaborateurs, c'est un peu serré, mais c'est convivial", dit-il.

Rétrospectivement, de quoi est-il particulièrement fier ? "De l'évolution positive et de l'établissement réussi de l'agriculture biologique", a-t-il déclaré.

"Lorsque nous avons commencé à utiliser des matières premières biologiques dans les aliments pour bébés Hipp en 1956 et que j'ai essayé de mettre en place un réseau de producteurs bio, on s'est moqué de moi de tous les côtés. Aujourd'hui, le bio est devenu incontournable dans les aliments pour bébés".

Toutefois, il n'a pas seulement été élu "manager écologique de l'année" par le WWF-Allemagne et le magazine économique "Capital", mais a également reçu le "sac à vent d'or pour le mensonge publicitaire le plus audacieux de 2012" de l'organisation de protection des consommateurs Foodwatch. La raison en était l'énorme teneur en sucre des thés pour enfants Hipp. L'entreprise a alors retiré ces thés du marché.

Jeune homme, il voulait devenir peintre et était sur la bonne voie en tant qu'élève de maîtrise à Munich. Pour plus de sécurité, il a également étudié le droit et a même obtenu un doctorat. Parallèlement, il gagnait de l'argent en tant que cavalier cascadeur au cinéma. Mais après le décès prématuré de son père, il s'est soudainement retrouvé à la tête de l'entreprise familiale. Hipp a converti la production au bio et est passé du statut de marginal à celui de créateur de tendances.

Parallèlement, l'entrepreneur a été professeur à l'académie des arts de Tbilissi, la capitale géorgienne, et a enseigné la gestion d'entreprise à l'université de la ville. Il s'y rend encore en avion pour des cours compacts, et il est toujours consul honoraire de Géorgie pour la Bavière, le Bade-Wurtemberg et la Thuringe.

Il a sauvé de la ruine la chapelle baroque Herrenrast, située près de la ferme familiale, et est encore aujourd'hui le patron des banques alimentaires de Munich et de Pfaffenhofen, membre du sénat de l'association des entrepreneurs catholiques et du conseil d'administration de la fondation Münchner Künstlerhaus-Stiftung et de la promotion économique et culturelle helvético-bavaroise. "Je ne joue pas du hautbois en ce moment, mais je peins - si le temps me le permet", a déclaré Hipp.

Et de quoi se réjouit-il dans l'immédiat ? "De chaque rencontre avec mes enfants et petits-enfants."/rol/DP/he (dpa)

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