La Commission européenne critique les interdictions d'importation de céréales ukrainiennes

19.04.2023 - Belgique
La Commission européenne voit d'un mauvais œil les interdictions d'importation de céréales en provenance d'Ukraine imposées par la Hongrie et la Pologne. Interrogée lundi, une porte-parole des autorités bruxelloises a souligné que la politique commerciale relevait de la compétence exclusive de l'UE et que des mesures prises unilatéralement n'étaient donc pas acceptables. Des informations supplémentaires ont été demandées afin de pouvoir évaluer la situation. En ces temps difficiles, il est important de coordonner toutes les décisions au sein de l'UE.

La Pologne et la Hongrie ont récemment interdit les importations de céréales en provenance d'Ukraine. Le président du parti polonais Droit et Justice (PiS), Jaroslaw Kaczynski, avait tout d'abord justifié cette mesure par une distorsion du marché. Une prise de position officielle du ministère compétent a ensuite invoqué des préoccupations sanitaires liées aux résidus de pesticides.

Le ministre polonais de l'Agriculture Robert Telus a déclaré lundi qu'une rencontre avait eu lieu avec son homologue ukrainien Mykola Solski et d'autres représentants du gouvernement à Kiev. "Nous continuons à discuter avec la partie ukrainienne pour régler la question du transit, car nous ne sommes pas opposés à ce que le transit se poursuive". Mais la Pologne doit avoir la garantie que les produits qui ont déstabilisé son marché ne restent pas dans le pays, a-t-il ajouté. Telus a assuré que depuis l'imposition de l'interdiction d'importation samedi, aucun produit agricole concerné n'avait franchi la frontière.

Les agriculteurs de plusieurs pays de l'Est de l'UE se voient confrontés à une concurrence disproportionnée en raison de l'importation en franchise de droits de grandes quantités de céréales ukrainiennes, rendue possible dans le cadre de la guerre. Vendredi, la Slovaquie avait interdit la vente de blé ukrainien pour l'alimentation humaine et animale, invoquant la présence présumée de pesticides dans le blé ukrainien. Lundi, il a été annoncé qu'une interdiction temporaire d'importation de céréales ukrainiennes et d'autres marchandises telles que les fourrages séchés pour animaux, les semences et le houblon avait été décrétée. Le transit vers d'autres pays ne devrait pas être affecté. En revanche, la République tchèque ne prévoit pas d'interdiction d'importation.

En janvier déjà, le sujet était à l'ordre du jour des ministres européens de l'Agriculture. Lors d'une réunion à Bruxelles, des critiques avaient été émises par des pays comme la Bulgarie, la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie. Il a notamment été question de graves difficultés pour les agriculteurs si les importations en provenance d'Ukraine n'étaient pas limitées.

En février, la Commission européenne avait proposé de suspendre pour une année supplémentaire les droits de douane sur les importations en provenance d'Ukraine. Une nouvelle prolongation doit être approuvée par les États membres de l'UE. Actuellement, les mesures de facilitation du commerce sont encore en vigueur jusqu'en juin. Elles visent à aider l'économie du pays.

Afin d'éviter les conséquences négatives pour les agriculteurs de l'UE, un nouveau mécanisme de protection est toutefois prévu, comme l'a indiqué la Commission européenne. Ainsi, certains droits de douane doivent pouvoir être réintroduits rapidement en cas de doute.

Pour des pays comme la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie, près de 60 millions d'euros d'aides agricoles provenant de fonds européens avaient déjà été décidés il y a près de trois semaines. Un autre paquet d'aide est en cours d'élaboration. Nous espérons pouvoir présenter une proposition dans les prochains jours, a déclaré lundi une porte-parole de la Commission européenne.

L'Ukraine est l'un des plus grands exportateurs de céréales au monde. Après le début de la guerre d'agression russe, la Pologne et d'autres pays de la région avaient proposé d'aider au transit des céréales ukrainiennes vers des pays tiers, la Russie bloquant les routes commerciales traditionnelles via la mer Noire. Mais l'acheminement se heurte à des difficultés.

Actuellement, on discute également d'une prolongation de l'accord sur les céréales entre l'Ukraine et la Russie, négocié sous la médiation de la Turquie et de l'ONU. Après le début de sa guerre d'agression contre l'Ukraine, la Russie avait bloqué pendant des mois les ports de la mer Noire du pays voisin, ce à quoi l'accord, qui expirait à la mi-mai, avait mis fin. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré lundi que les perspectives d'une prolongation de l'accord n'étaient "pas brillantes". La Russie se plaint par exemple des restrictions imposées par les sanctions de l'UE à ses propres exportations de céréales et d'engrais /mjm/DP/he (dpa).
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