La bière remplace le vin

La boisson nationale française passe de mode

04.09.2023 - France
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(dpa-AFX) Après les vendanges, de nombreux viticulteurs de la célèbre région viticole de Bordeaux seront confrontés à l'automne à une intervention avec des engins lourds : Sur près de 9500 hectares, les vignes seront arrachées avec l'aide de l'Etat, car il y a une surproduction et des problèmes économiques. Depuis longtemps, la consommation de vin est en baisse en France. Au lieu de la boisson nationale traditionnelle, les jeunes préfèrent la bière ou renoncent complètement à l'alcool. Les changements de mode de vie en sont la cause. Outre cette tendance, le changement climatique constitue également un défi pour la France, pays viticole.

La bière a entre-temps détrôné le vin en tant que boisson la plus populaire en France, même si c'est d'une très courte tête, selon l'enquête annuelle de la société de marketing Sowine. La préférence pour la bière est plus marquée chez les hommes que chez les femmes, et le vin blanc est plus demandé que le vin rouge selon l'enquête. Lors de l'enquête, 15 pour cent des personnes en France ont déclaré ne pas boire d'alcool. Parmi les 18-25 ans, ce chiffre est de 23 pour cent, alors qu'il n'est que de 10 pour cent dans la tranche d'âge des 50-65 ans.

La consommation de vin est en baisse depuis longtemps en France, et ce sont surtout les jeunes qui ont tourné le dos à la boisson nationale ces dernières années, comme l'a indiqué l'association interprofessionnelle Vin & Société en fin d'année. En l'espace de 60 ans, la consommation de vin des Français a chuté d'environ 70 pour cent, passant de plus de 120 litres par an et par habitant en 1960 à moins de 40 litres en 2020. Chez les 18-35 ans, le vin a perdu neuf points de part de marché entre 2014 et 2021. En 2021, la bière représentait 39 pour cent des achats de boissons alcoolisées des moins de 35 ans, contre 27 pour cent pour le vin.

L'association sectorielle estime que les changements dans la société en sont la cause. Les repas traditionnels où l'on sert du vin perdent de leur importance, la culture de la consommation de vin ne se transmet plus automatiquement dans les familles. Il y a également plus de foyers célibataires, mais le vin est plutôt consommé en société. L'image du vin doit être redorée en France, demande l'association. Il ne s'agit pas d'appeler les Français à l'excès, a déclaré le président de Vin & Société, Samuel Montgermont. "La question est tout autre : Voulons-nous voir du vin sur nos tables ou dans nos musées dans les années à venir ?"

Le président du Comité national des métiers du vin, Bernard Farges, met en garde contre les conséquences de cette tendance à la baisse. "Beaucoup de professionnels du vin ressentent les effets de la contraction du marché, alimentée par la baisse de la consommation, à laquelle s'ajoutent une concurrence internationale féroce et les récents aléas climatiques". Des producteurs abandonnent le métier et de nombreuses exploitations viticoles ne trouveront pas de repreneur, craint-il.

L'un des viticulteurs de la région bordelaise qui a déposé une demande d'arrachage est André Faugère (65 ans). Il produit en moyenne 1800 hectolitres de vin rouge par an. "Cela fait vingt ans que je travaille avec des négociants pour exporter mes vins en Afrique et en Angleterre, mais les ventes baissent", a récemment déclaré Faugère à la chaîne France 3. La baisse de la consommation touche davantage le vin rouge que le blanc ou le rosé. "Je n'avais pas de perspective à court et moyen terme, alors j'ai décidé d'arracher. C'était vraiment le constat que les habitudes alimentaires avaient changé et que les gens buvaient moins de vin rouge. Et la bière gagne des parts de marché".

L'Etat, la région et l'interprofession veulent payer jusqu'à 67 millions d'euros pour une restructuration du vignoble autour de Bordeaux, a annoncé le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. Les surfaces de culture abandonnées doivent être reboisées. Au total, la région de l'ouest de la France compte actuellement environ 110 000 hectares de vignes.

Outre la baisse de la consommation, les viticulteurs français sont également confrontés à des périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes. A long terme, le secteur viticole français doit se préparer à l'adaptation nécessaire au changement climatique, a-t-on récemment déclaré au ministère de l'Agriculture. Le gouvernement souhaite aider à l'élaboration d'une stratégie. L'Institut français de la viticulture a conseillé aux viticulteurs de cultiver des vignes plus résistantes au climat et de prendre des mesures pour que la viticulture soit aussi neutre que possible sur le plan climatique.

Et tout cela conduit-il à un marché de la bière en plein essor en France ? Selon les données de l'association des brasseurs de France, les Français sont en queue de peloton de l'UE avec une consommation annuelle de 33 litres par habitant, malgré une soif de bière croissante. 70 pour cent de la bière consommée en France est brassée dans le pays même, les brasseries artisanales et les micro-brasseries étant en forte progression. Et la France, pays de gastronomie, peut se targuer d'avoir des spécialités régionales : l'association cite les bières à la rose et aux myrtilles, les bières à la chicorée dans le Nord, les bières au sarrasin en Bretagne et les bières à la châtaigne en Ardèche.

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