L'additif alimentaire E551 pourrait favoriser la maladie cœliaque

23.02.2024

Le E551, plus connu sous le nom de dioxyde de silicium, est une poudre composée de nanoparticules (c'est-à-dire de particules d'une taille inférieure à 100 nm). Il sert d'agent anti-agglomérant dans toute une série d'aliments secs et en poudre, notamment les soupes, les épices, les préparations pour nourrissons à base de céréales, le café instantané, les mélanges de cacao et les pâtes lyophilisées. On le trouve dans les ingrédients de plus de 2 600 aliments transformés dans le monde1. Il empêche la formation de grumeaux, préservant ainsi le goût, la texture et la stabilité des aliments. En outre, le E551 est largement utilisé comme auxiliaire essentiel dans divers processus de transformation des aliments. Dans ces situations, il n'apparaît pas dans la liste des ingrédients figurant sur l'emballage, même s'il est présent dans le produit final. Ainsi, nous sommes exposés quotidiennement à de faibles doses de E551 via les aliments que nous consommons.

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Des chercheurs de l'INRAE et de l'Université McMaster au Canada ont combiné leurs expertises pour explorer si ce niveau d'exposition pouvait affecter le système immunitaire intestinal. Plus précisément, ils ont exploré l'impact sur la tolérance orale aux protéines alimentaires. Cette dernière est une fonction nutritionnelle cruciale, dans laquelle une réponse tolérogène est induite dans l'intestin pour bloquer les réactions immunitaires inflammatoires contre les protéines que nous consommons. Ce système est opérationnel dès la naissance. Toute perturbation peut entraîner le développement de sensibilités alimentaires, qui peuvent prendre la forme de réactions allergiques (par exemple, aux arachides, au lait de vache, au poisson, aux crustacés, aux œufs) ou d'affections auto-immunes, comme la maladie cœliaque.

La maladie cœliaque est une affection auto-immune d'origine génétique qui provoque une réaction au gluten, une protéine contenue dans les céréales telles que le blé, le seigle et l'orge. Les symptômes comprennent une inflammation intestinale, des douleurs abdominales et des diarrhées. Les personnes atteintes peuvent connaître une perte de poids importante et des carences nutritionnelles. La prévalence de la maladie cœliaque est en augmentation dans le monde, mais les raisons de cette tendance restent opaques. Dans cette étude, les chercheurs ont exposé des souris au E551 quotidiennement pendant 3 mois. Ils ont observé que les animaux présentaient une tolérance orale plus faible aux protéines alimentaires et, en parallèle, des niveaux plus élevés d'inflammation intestinale. Les chercheurs ont également examiné les mécanismes sous-jacents. Ils ont constaté que l'exposition au E551 réduisait le nombre de cellules immunitaires intestinales responsables de la production des composés anti-inflammatoires nécessaires pour prévenir la réactivité intestinale. En utilisant des souris qui expriment le gène de risque de la maladie cœliaque, les chercheurs ont ensuite découvert que l'exposition quotidienne au E551 aggravait les niveaux des marqueurs d'inflammation associés à la maladie.

L'ensemble de ces résultats indique qu'une exposition chronique au E551 par le biais de sources alimentaires pourrait favoriser le développement de la maladie cœliaque chez les personnes génétiquement prédisposées à cette affection.

Cette recherche2 est la première à souligner la toxicité potentielle de cet additif alimentaire, dont la consommation est actuellement considérée comme sûre. Pour s'assurer que les préoccupations potentielles concernant le E551 sont prises en compte lors des évaluations des risques pour l'homme, les chercheurs ont utilisé des méthodologies d'exposition conformes aux attentes des agences de sécurité alimentaire européennes et nord-américaines (Autorité européenne de sécurité des aliments, Santé Canada). Plus précisément, ils ont utilisé des doses humaines, incorporé l'additif dans les aliments et mené des expériences à plus long terme.

1 https://world-fr.openfoodfacts.org/additif/e551-dioxyde-de-silicium

2 Cette étude a été réalisée dans le cadre du projet PAIPITO (2017-2020) financé par l'ANR, qui s'est intéressé aux interactions entre les composés alimentaires, l'inflammation, les maladies intestinales et la tolérance orale. L'équipe poursuit cette ligne de recherche via plusieurs projets, financés jusqu'en 2027, avec des collaborateurs du Laboratoire national de métrologie et d'essais (LNE), du CNRS et de l'INSERM.

Note: Cet article a été traduit à l'aide d'un système informatique sans intervention humaine. LUMITOS propose ces traductions automatiques pour présenter un plus large éventail d'actualités. Comme cet article a été traduit avec traduction automatique, il est possible qu'il contienne des erreurs de vocabulaire, de syntaxe ou de grammaire. L'article original dans Anglais peut être trouvé ici.

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